Les déclarations du Président du Parlement Martin Schulz au quotidien allemand Die Welt appellent de la part de Sven Giegold (Verts) et Sylvie Goulard (ADLE), tous deux membres de l’équipe des rapporteurs, les commentaires suivants :
1° Martin Schulz dispose à sa guise des droits démocratiques du Parlement européen : jusqu’à présent, le Conseil des ministres n’a toujours pas fourni d’expertise juridique à l’appui de sa revendication de signer un accord intergouvernemental dans une matière qui relève de la co-décision. Dans sa lettre du 20 janvier dernier, Martin Schulz avait à raison appelé le Président de la Commission Barroso à défendre les traités. La Commission hésite. Dans cette situation, il appartient au Président du Parlement de défendre les droits démocratiques des députés élus au suffrage universel direct, au lieu de se mêler de considérations tactiques.
2° Le Conseil des ministres a proposé un mécanisme de résolution bancaire qui n’est ni efficace, ni équitable envers tous les acteurs du secteur. A ce jour, il n’a pas bougé d’un pouce bien que la Banque centrale européenne, la Commission européenne ainsi que des experts indépendants et la plupart des Etats membres soutiennent la proposition adoptée par le Parlement européen, à une majorité large, englobant tous les groupes politiques modérés.
Il n’y a donc pas de raison, pour le Parlement, de changer sa position.