Audition du Président de la Commission européenne Jean-Claude Juncker et du Commissaire Pierre Moscovici par la Commission spéciale TAXE ce jeudi 17 septembre.
Réaction de Sven GIEGOLD, membre Verts-ALE de la Commission TAXE et porte-parole pour les affaires économiques :
„Ce n’est clairement pas l’audition permettant de restaurer la crédibilité de Jean-Claude Juncker sur les questions fiscales. Le Président aurait pu saisir cette occasion pour s’exprimer sur son rôle à l’époque où il était à la tête d’un Paradis fiscal de premier plan et ainsi contribuer au travail de la Commission spéciale. Au lieu de cela, Jean-Claude Juncker a opté pour le déni.
Quant à la transparence, elle ne figure pas parmi ses priorités. C’est le cas du moins pour l’accès aux documents nécessaires au bon déroulement du travail de la Commission spéciale et l’application de la transparence fiscale aux multinationales dont le reporting pays par pays.“
Pour le Président du groupe Verts-ALE, Philippe LAMBERTS:
“ Il ne faut pas se faire trop d’illusions: Après une audition aussi décevante il est clair que sans pression citoyenne forte et constante, rien n’avancera réellement sur les questions de la justice fiscale. La Commission européenne se sent suffisamment à l’aise pour traîner les pieds. D’autant plus que les États restent libres de pratiquer l’obstruction sur ces matières et que leurs ministres des finances préfèrent avant tout s’occuper des intérêts des grands groupes et détenteurs de gros patrimoines.
Estimées à environ 1 000 milliards par an, la fraude et l’évasion fiscales mériteraient pourtant d’être prises au sérieux.“